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Essai de morale civique - ebook
Essai de morale civique - ebook
Klasyka na e-czytnik to kolekcja lektur szkolnych, klasyki literatury polskiej, europejskiej i amerykańskiej w formatach ePub i Mobi. Również miłośnicy filozofii, historii i literatury staropolskiej znajdą w niej wiele ciekawych tytułów.
Seria zawiera utwory najbardziej znanych pisarzy literatury polskiej i światowej, począwszy od Horacego, Balzaca, Dostojewskiego i Kafki, po Kiplinga, Jeffersona czy Prousta. Nie zabraknie w niej też pozycji mniej znanych, pióra pisarzy średniowiecznych oraz twórców z epoki renesansu i baroku.
Kategoria: | Klasyka |
Zabezpieczenie: | brak |
Rozmiar pliku: | 212 KB |
FRAGMENT KSIĄŻKI
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MORALE CIVIQUE
TOUS DROITS fffcSXRVB
AVANT PROPOS
En considérant Ia marche des événements de nos jours et l'état social des nations civilisées, nous remarquons avec peine, que les progrès de notre perfectionnement moral sont très lents, comparativement au progrès des sciences, des arts et des grandes conceptions intellectuelles.
Tout notre régime social, se ressent encore de la fermentation des esprits et de la divergence d'opinion, sur ces bases d'organisation politique, qui en entretenant les novateurs dans une surexcitation fébrile, et les gens timorés dans une appréhension continuelle de sinistres événements, ne permettent pas à la société de parvenir à cet état de calme et de raison, dans lequel peuvent se développe' les conditions du bien-ętre social.
De bonnes lois strictement observées, une confiance réciproque eni re le pouvoir social et les gouvernés, une conformité de tendance et d'action de Iun et des autres dans tout ce qui touché l'intéręt du pays: voilà les conditions de bien-ętre social, quine peuvent exister, quen tant que les citoyens dune nation sont assez éclairés, pour pouvoir apprécier les bienfaits de Tordre et de la sécurité publique.
Les meilleures lois et les plus beaux plans de régime social, ne sauraient assurer la prospérité publique, si ceux qui sont appelés à les exécuter et à vivre sous leur patronage, ne sont pas assez éclairés pour connaître tous leurs devoirs, ni assez soumis a la voix de leur conscience, pour les remplir. Il nous semble donc fort important pour le bien-ętre public de travailler à répandre parmi le peuple, la connaissance des devoirs du citoyen, de nous entendre sur les véritables principes de la morale civique, et de les propager dès que nous les aurons assis sur des bases solides, reconnus par la raison et l'équité.
A ne considérer que l'opinion et la conduite de beaucoup de gens honorables et instruits, mais appartenant à divers partis politiques, on serait tenté de croire, qu'il n'y a point de principes stables et certains, sur lesquels on puisse poser les fondements de la morale civique, et que ses préceptes varient suivant les temps, suivant les lieux et suivant les circonstances, au point qu'on pourrait dire: qu'il y a autant de morales civiques qu'il y a de partis politiques.
Mais doit-on pour cela renoncer à rechercher dans les principes des droits, des devoirs et de l'équité, les préceptes de la morale civique? Serait-il donc impossible de se détacher des idées régnantes et de se soustraire à l'influence des opinions et des doctrines contradictoires, qui luttent entre elles sur le terrain brûlant des passions politiques et qui faussent tant de convictions? Ne peut-on pas faire abstraction des temps et des lieux, ainsi que des faits qui s'entrechoquent dans le milieu où nous vivons, et en appeler aux enseignements des siècles, pour trouver les éléments d'une morale civique appliquable à tousles temps et à toutes les sociétés civilisées?
Doit-on heurter les opinions qui divisent les hommes puissants et les masses agissantes Convient-il, se plaçant tout à fait en dehors des partis politiques, de choisir un terme moyen entre toutes les exagérations, et de ne consulter que la raison et la nature des choses, sur ce qui touché de plus près au bien-ętre des nations?
C est au lecteur de cet opuscule à résoudre ces questions. Si après sa lecture il penche vers l'affirmative, l'auteur aura atteint son but, dût-il męme ne point partager ses opinions, pourvu qu'il reconnaisse Futilité dune investigation soutenue dans une matière aussi grave et aussi importante.
CHAPITRE PREMIER.
DU SESTIMENT DE LÉQUITÈ, COMME BASE DE LA MORALE CIVIQUE.
La conscience et la raison sont les appuis les plus sûrs que l'homme public puisse invoquer pour le soutenir dans sa carrière politique. Il en serait d'autant plus porté à réclamer leur secours, qu'il est plus particulièrement doué de cette idée instinctive qui permet de discerner le bien du mal, le juste de l'injuste, ce que nous appelons le sentiment de l'équité.
Les premiers développements de l'intelligence se manifestent parle sentiment de l'équité. C'est en męme temps le premier signe de discernement et le dernier échelon du progrès moral, auquel l'intelligence peut parvenir. L'homme qui discerne le bien du mal, le juste de l'injuste, est par là męme un ętre intelligent ei déjà hors de l'état de barbarie. Celui qui fait toujours le bien, évite toujours le mal, et règle sa conduite sur les principes de 1 equite, se houve donc placé au plus haut degré de la civilisation. La civilisation et la morale commencent et finissent parle respect et la pratique de l'équité. Qui sait la comprendre et la pratiquer est par là męme un bon et digne citoyen. Toute la morale civique est dans ce problème.
Le sentiment de l'équité a plus de pouvoir sur l'homme dans les premières périodes de Ia civilisation que lorsque celle-ci est parvenue à un plus grand degré de développement.