- W empik go
Gil Braltar - ebook
Gil Braltar - ebook
Une armée de singes magotov dirigés par leur chef inhabituel a assiégé la forteresse anglaise de Gibraltar. La forteresse est la plus fortifiée du détroit de Gibraltar entre l’Europe et l’Afrique et est dirigée par le général McCackmail. Une armée de singes s’empare d’une forteresse de la péninsule ibérique la nuit grâce aux ruses de l’Espagnol Gil Braltar, habillé en singe
Kategoria: | Classic Literature |
Język: | Inny |
Zabezpieczenie: |
Watermark
|
ISBN: | 978-83-8176-227-4 |
Rozmiar pliku: | 2,4 MB |
FRAGMENT KSIĄŻKI
Ils étaient là de sept à huit cents, à tout le moins. De taille moyenne, mais robustes, agiles, souples, faits pour les bonds prodigieux, ils gambadaient sous les dernières clartés du soleil qui se couchait au delà des montagnes échelonnées vers l’ouest de la rade. Le disque rougeâtre disparut bientôt, et l’obscurité commença à se faire au milieu de ce bassin encadré des sierras lointaines de Sanorra, de Ronda et du pays désolé del Cuervo.
Soudain, toute la troupe s’immobilisa. Son chef venait d’apparaître sur ce dos d’âne maigre, qui forme la crête du mont. Du poste de soldats, perché à l’extrême sommité de l’énorme roc, on ne pouvait rien voir de ce qui se passait sous les arbres.
« Sriss !... Sriss !... » fit entendre le chef, dont les lèvres, ramassées en cul de poule, donnèrent à ce sifflement une intensité extraordinaire.
« Sriss !... Sriss !... » répéta cette troupe étrange avec un ensemble parfait.
Un être singulier, ce chef, de haute stature, vêtu d’une peau de singe, poil en dehors, la tête embroussaillée d’une chevelure inculte, la face hérissée d’une barbe courte, les pieds nus, durs en dessous comme un sabot de cheval.
Il leva le bras droit et le tendit vers la croupe inférieure de la montagne. Tous aussitôt de répéter ce geste avec une précision militaire, il est plus juste de dire mécanique, – véritables marionnettes mues par le même ressort. Il abaissa son bras. Ils abaissèrent leurs bras. Il se courba vers le sol. Ils se courbèrent dans la même attitude. Il ramassa un solide bâton qu’il brandit. Ils brandirent leurs bâtons et exécutèrent un moulinet pareil au sien – ce moulinet que les bâtonnistes appellent « la rose couverte ».
Puis, le chef se retourna, se glissa entre les herbes, rampa sous les arbres. La troupe le suivit en rampant.
En moins de dix minutes, les sentiers du mont, ravinés par les pluies, furent dévalés, sans que le heurt d’un caillou eût décelé la présence de cette masse en marche.
Un quart d’heure après, le chef s’arrêta. Tous s’arrêtèrent comme s’ils eussent été figés sur place.
C’est un échantillon gratuit. S'il vous plaît acheter la version complète du livre pour continuer.