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La Daniella - ebook
La Daniella - ebook
Le roman raconte comment l’amour, la lutte pour l’obtenir et sa dignité humaine transforment le héros, rendent sa vie riche et intéressante. Il y a des descriptions de la belle Italie avec des ruines antiques et mystérieusement poétiques et romantiques qui ont impressionné et incité tout le monde à imaginer et à apprécier. Et puis est allé la ligne d’amour-aventure – belle et excitante.
Kategoria: | Classic Literature |
Język: | Inny |
Zabezpieczenie: |
Watermark
|
ISBN: | 978-83-8217-077-1 |
Rozmiar pliku: | 3,2 MB |
FRAGMENT KSIĄŻKI
TOME I
INTRODUCTION
I
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
X
XI
XII
XIII
XIV
XV
XVI
XVII
XVIII
XIX
XX
XXI
XXII
XXIII
XXIV
XXV
XXVI
XXVII
XXVIII
XXIX
TOME II
PAR
XXX
XXXI
XXXII
XXXIII
XXXIV
XXXV
XXXVI
XXXVII
XXXVIII
XXXIX
XL
LXI
LXII
LXIII
XLIV
XLV
XLVI
XLVII
XLVIII
XLIX
L
LI
LII
LIII
LIV
LV
LVI
LVII
CONCLUSIONTOME I
INTRODUCTION
I
Ce que nous allons transcrire sera, pour le lecteur, un roman et un voyage, soit un voyage pendant un roman, soit un roman durant un voyage. Pour nous, c’est une histoire réelle; car c’est le récit, écrit par lui-même, d’une demi-année de la vie d’un de nos amis: année pleine d’émotions, qui mit en relief et en activité toutes les facultés de son âme et toute l’individualité de son caractère.
Jusque-là, Jean Valreg (c’est le pseudonyme qu’il a choisi lui-même) n’était connu ni de lui ni des autres. Il avait eu l’existence la plus sage et la plus calme qu’il soit possible d’avoir, au temps où nous vivons. Des circonstances inattendues et romanesques développèrent tout à coup en lui une passion et une volonté dont ses amis ne le croyaient pas susceptible. C’est par cet imprévu de ses idées et de sa conduite que son récit, sous forme de journal, offre quelque intérêt. Ses impressions de voyage ne présentent rien de bien nouveau; elles n’ont que le mérite d’une sincérité absolue et d’une certaine indépendance d’esprit. Mais nous devons nous abstenir de toute réflexion préliminaire sur son travail: ce serait le déflorer. Nous nous bornerons à quelques détails sur l’auteur lui-même, tel que nous le connaissions avant qu’il se révélât, par son propre récit, d’une manière complète.
J.V. (soit Jean Valreg, puisqu’il a pris ce nom qui conserve les initiales du sien) est le fils d’un de nos plus anciens amis, mort, il y a une douzaine d’années, au fond de notre province. Valreg père était avocat. C’était un honnête homme et un homme aimable. Son instruction était sérieuse et sa conscience délicate; mais, comme beaucoup de nos concitoyens du Berry, il manquait d’activité. Il laissa, pour toute fortune, à ses deux enfants, vingt mille francs à partager.
En province, c’est de quoi vivre sans rien faire. Partout, c’est de quoi acquérir l’éducation nécessaire à une profession libérale, ou fonder un petit commerce. Les amis de M. Valreg n’avaient donc pas à se préoccuper du sort de ses enfants, qui, d’ailleurs, ne restaient pas sans protection. Leur mère était morte jeune; mais ils avaient des oncles et des tantes, honnêtes gens aussi, et pleins de sollicitude pour eux.
Pour ma part, je les avais entièrement perdus de vue depuis longtemps, lorsqu’un matin on m’annonça M. Jean Valreg.
Je vis entrer un garçon d’une vingtaine d’années dont la taille et la figure n’avaient, au premier abord, rien de remarquable. Il était timide, mais plutôt réservé que gauche, et, voulant le mettre à l’aise, j’y parvins très-vite en m’abstenant de l’examiner et en me bornant à le questionner.
–Je me souviens de vous avoir vu souvent quand vous étiez un enfant, lui dis-je; est-ce que vous vous souvenez de moi?
–C’est parce que je m’en souviens très-bien, répondit-il, que je me permets de venir vous voir.
–Vous me faites plaisir: j’aimais beaucoup et j’estimais infiniment votre père.
–Ton père! reprit-il avec un abandon qui me gagna le coeur tout de suite. Autrefois, vous me disiez tu, et je suis encore un enfant.
–Soit! ton pauvre père t’a quitté bien jeune! Par qui as-tu été élevé depuis?
–Je n’ai pas été élevé du tout. Deux tantes se disputèrent ma soeur...
–Qui est mariée, sans doute?
–Hélas, non! Elle est morte. Je suis seul au monde depuis l’âge de douze ans; car c’est être seul que d’être élevé par un prêtre.
–Par un prêtre? Ah! oui, je me souviens, ton père avait un frère curé de campagne; je l’ai vu deux ou trois fois: il m’a paru être un excellent homme. Ne t’a-t-il pas élevé avec tendresse?
–Physiquement, oui; moralement, le mieux qu’il a pu, prêchant d’exemple; mais, intellectuellement, d’aucune façon. Absorbé par ses devoirs personnels, ayant, sur toutes choses, et même sur la religion et la charité, des tendances toutes positives, comme on pouvait les attendre d’un homme qui avait quitté la charrue pour le séminaire; il m’a recommandé le travail sans me diriger vers aucun travail, et j’ai passé dix ans près de lui sans recevoir d’autre instruction que celle des livres qu’il m’a plu de lire.
–Avais-tu de bons livres, au moins?
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