- W empik go
Les Tribulations d’un Chinois en Chine - ebook
Les Tribulations d’un Chinois en Chine - ebook
Jeune riche et ennuyé, Arthur a reçu de la vie tout ce qu’il pouvait et s’est désintéressé d’elle. Par conséquent, il joue courageusement avec la mort, provoquant des situations mettant sa vie en danger, mais toutes ses tentatives pour se séparer de la vie s’avèrent infructueuses. Tout cela est obligé d’observer sa mariée Susie, sa mère Alice et l’ami d’Arthur, M. Go. Enfin, M. Guo propose à son ami l’ opération: Arthur doit assurer sa vie pendant un mois sur deux millions, somme qui, en cas de décès, sera partagée entre Suzy et M. Guo.
Kategoria: | Classic Literature |
Język: | Inny |
Zabezpieczenie: |
Watermark
|
ISBN: | 978-83-8176-269-4 |
Rozmiar pliku: | 2,7 MB |
FRAGMENT KSIĄŻKI
CHAPITRE I. OU LA PERSONNALITÉ ET LA NATIONALITÉ DES PERSONNAGES SE DÉGAGENT PEU A PEU
CHAPITRE II. DANS LEQUEL KIN-FO ET LE PHILOSOPHE WANG SONT POSÉS D'UNE FAÇON PLUS NETTE
CHAPITRE III. OU LE LECTEUR POURRA, SANS FATIGUE, JETER UN COUP D'ŒIL SUR LA VILLE DE SHANG-HAÏ
CHAPITRE IV. DANS LEQUEL KIN-FO REÇOIT UNE IMPORTANTE LETTRE QUI A DÉJA HUIT JOURS DE RETARD
CHAPITRE V. DANS LEQUEL LÉ-OU REÇOIT UNE LETTRE QU'ELLE EUT PRÉFÉRÉ NE PAS RECEVOIR
CHAPITRE VI. QUI DONNERA PEUT-ÊTRE AU LECTEUR L'ENVIE D'ALLER FAIRE UN TOUR DANS LES BUREAUX DE «LA CENTENAIRE»
CHAPITRE VII. QUI SERAIT FORT TRISTE, S'IL NE S'AGISSAIT D'US ET COUTUMES PARTICULIERS AU CÉLESTE EMPIRE
CHAPITRE VIII. OU KIN-FO FAIT A WANG UNE PROPOSITION SÉRIEUSE QUE CELUI-CI ACCEPTE NON MOINS SÉRIEUSEMENT
CHAPITRE IX. DONT LA CONCLUSION, QUELQUE SINGULIÈRE QU'ELLE SOIT, NE SURPRENDRA PEUT-ÊTRE PAS LE LECTEUR
CHAPITRE X. DANS LEQUEL CRAIG ET FRY SONT OFFICIELLEMENT PRÉSENTÉS AU NOUVEAU CLIENT DE LA «CENTENAIRE»
CHAPITRE XI. DANS LEQUEL ON VOIT KIN-FO DEVENIR L'HOMME LE PLUS CÉLÈBRE DE L'EMPIRE DU MILIEU
CHAPITRE XII. DANS LEQUEL KIN-FO, SES DEUX ACOLYTES ET SON VALET S'EN VONT A L'AVENTURE
CHAPITRE XIII. DANS LEQUEL ON ENTEND LA CÉLÈBRE COMPLAINTE DES «CINQ VEILLES DU CENTENAIRE»
CHAPITRE XIV. OU LE LECTEUR POURRA, SANS FATIGUE, PARCOURIR QUATRE VILLES EN UNE SEULE
CHAPITRE XV. QUI RÉSERVE CERTAINEMENT UNE SURPRISE A KIN-FO ET PEUT-ÊTRE AU LECTEUR
CHAPITRE XVI. DANS LEQUEL KIN-FO, TOUJOURS CÉLIBATAIRE, RECOMMENCE A COURIR DE PLUS BELLE
CHAPITRE XVII. DANS LEQUEL LA VALEUR MARCHANDE DE KIN-FO EST ENCORE UNE FOIS COMPROMISE
CHAPITRE XVIII. OU CRAIG ET FRY, POUSSÉS PAR LA CURIOSITÉ, VISITENT LA CALE DE LA «SAM-YEP»
CHAPITRE XIX. QUI NE FINIT BIEN, NI POUR LE CAPITAINE YIN COMMANDANT LA «SAM-YEP», NI POUR SON ÉQUIPAGE
CHAPITRE XX. OU L'ON VERRA A QUOI S'EXPOSENT LES GENS QUI EMPLOIENT LES APPAREILS DU CAPITAINE BOYTON
CHAPITRE XXI. DANS LEQUEL CRAIG ET FRY VOIENT LA LUNE SE LEVER AVEC UNE EXTRÊME SATISFACTION
CHAPITRE XXII. QUE LE LECTEUR AURAIT PU ÉCRIRE LUI-MÊME, TANT IL FINIT D'UNE FAÇON PEU INATTENDUE!CHAPITRE I
où la personnalité et la nationalité des personnages se dégagent peu à peu.
« Il faut pourtant convenir que la vie a du bon ! s’écria un des convives, accoudé sur le bras de son siège à dossier de marbre, en grignotant une racine de nénuphar au sucre.
– Et du mauvais aussi ! répondit, entre deux quintes de toux, un autre, que le piquant d’un délicat aileron de requin avait failli étrangler !
– Soyons philosophes ! dit alors un personnage plus âgé, dont le nez supportait une énorme paire de lunettes à larges verres, montées sur tiges de bois. Aujourd’hui, on risque de s’étrangler, et demain tout passe comme passent les suaves gorgées de ce nectar ! C’est la vie, après tout ! »
Et cela dit, cet épicurien, d’humeur accommodante, avala un verre d’un excellent vin tiède, dont la légère vapeur s’échappait lentement d’une théière de métal.
« Quant à moi, reprit un quatrième convive, l’existence me paraît très acceptable, du moment qu’on ne fait rien et qu’on a le moyen de ne rien faire !
– Erreur ! riposta le cinquième. Le bonheur est dans l’étude et le travail. Acquérir la plus grande somme possible de connaissances, c’est chercher à se rendre heureux !...
– Et à apprendre que, tout compte fait, on ne sait rien !
– N’est-ce pas le commencement de la sagesse ?
– Et quelle en est la fin ?
– La sagesse n’a pas de fin ! répondit philosophiquement l’homme aux lunettes. Avoir le sens commun serait la satisfaction suprême ! »
Ce fut alors que le premier convive s’adressa directement à l’amphitryon, qui occupait le haut bout de la table, c’est-à-dire la plus mauvaise place, ainsi que l’exigeaient les lois de la politesse. Indifférent et distrait, celui-ci écoutait sans rien dire toute cette dissertation inter pocula.
« Voyons ! Que pense notre hôte de ces divagations après boire ? Trouve-t-il aujourd’hui l’existence bonne ou mauvaise ? Est-il pour ou contre ? »
L’amphitryon croquait nonchalamment quelques pépins de pastèques ; il se contenta, pour toute réponse, d’avancer dédaigneusement les lèvres, en homme qui semble ne prendre intérêt à rien.
« Peuh ! » fit-il.
C’est, par excellence, le mot des indifférents. Il dit tout et ne dit rien. Il est de toutes les langues, et doit figurer dans tous les dictionnaires du globe. C’est une « moue » articulée.
Les cinq convives que traitait cet ennuyé le pressèrent alors d’arguments, chacun en faveur de sa thèse. On voulait avoir son opinion. Il se défendit d’abord de répondre, et finit par affirmer que la vie n’avait ni bon ni mauvais. À son sens, c’était une « invention » assez insignifiante, peu réjouissante en somme !
« Voilà bien notre ami !
– Peut-il parler ainsi, lorsque jamais un pli de rose n’a encore troublé son repos !
– Et quand il est jeune !
C’est un échantillon gratuit. S'il vous plaît acheter la version complète du livre pour continuer.