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Persuasion - ebook
Persuasion - ebook
Persuasion est un roman plutôt petit de Jane Austen. L’histoire raconte l’histoire de la femme et, des les premieres pages, il est assez difficile de comprendre laquelle des héroines se trouvera au centre de l’intrigue. Ann Elliot avait une apparence attrayante et un esprit subtil. Elle aurait pu etre heureuse en épousant le lieutenant Frederick Wentworth, avec qui elle avait un sentiment profond et fort, mais son pere était contre. Plus tard, tout le monde regrettera cette décision.
Kategoria: | Literature |
Język: | Inny |
Zabezpieczenie: |
Watermark
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ISBN: | 978-83-8176-145-1 |
Rozmiar pliku: | 2,3 MB |
FRAGMENT KSIĄŻKI
Sir Walter Elliot, de Kellynch-Hall, dans le comté de Somerset, n'avait jamais touché un livre pour son propre amusement, si ce n'est le livre héraldique.
Là il trouvait de l'occupation dans les heures de désœuvrement, et de la consolation dans les heures de chagrin. Devant ces vieux parchemins, il éprouvait un sentiment de respect et d'admiration. Là, toutes les sensations désagréables provenant des affaires domestiques se changeaient en pitié et en mépris. Quand il feuilletait les innombrables titres créés dans le siècle dernier, si chaque feuille lui était indifférente, une seule avait constamment pour lui le même intérêt, c'était la page où le volume favori s'ouvrait toujours:
Famille Elliot, de Kellynch-Hall:
Walter Elliot, né le 1 mars 1760; épousa, le 15 juillet 1784,
Élisabeth, fille de Jacques Stevenson, esquire de South-Park, comté de Glocester, laquelle mourut en 1800. Il en eut:
Élisabeth, née le 1 juin 1785,
Anna, née le 9 aoust 1787,
Un fils mort-né le 5 novembre 1789,
et Marie, née le 20 novembre 1791.
Tel était le paragraphe sorti des mains de l'imprimeur; mais Sir Walter y avait ajouté pour sa propre instruction, et pour celle de sa famille, à la suite de la date de naissance de Marie:
«Mariée le 16 décembre 1810 à Charles Musgrove, esquire d'Uppercross, comté de Somerset.»
Puis venait l'histoire de l'ancienne et respectable famille: le premier de ses membres s'établissant dans Cheshire, exerçant la fonction de haut shérif; représentant un bourg dans trois parlements successifs, et créé baronnet dans la première année du règne de Charles II. Le livre mentionnait aussi les femmes; le tout formant deux pages in-folio, accompagné des armoiries et terminé par l'indication suivante: «Résidence principale: Kellynch-Hall, comté de Somerset.»
Puis, de la main de Sir Walter:
«Héritier présomptif: William Walter Elliot, esquire, arrière-petit-fils du second Sir Walter.»
La vanité était le commencement et la fin du caractère de Sir Elliot: vanité personnelle, et vanité de rang.
Il avait été remarquablement beau dans sa jeunesse, et à cinquante-quatre ans, étant très bien conservé, il avait plus de prétentions à la beauté que bien des femmes, et il était plus satisfait de sa place dans la société que le valet d'un lord de fraîche date. A ses yeux, la beauté n'était inférieure qu'à la noblesse, et le Sir Walter Elliot, qui réunissait tous ces dons, était l'objet constant de son propre respect et de sa vénération.
Il dut à sa belle figure et à sa noblesse d'épouser une femme très supérieure à lui. Lady Elliot avait été une excellente femme, sensée et aimable, dont le jugement et la raison ne la trompèrent jamais, si ce n'est en s'éprenant de Sir Walter.
Elle supporta, cacha ou déguisa ses défauts, et pendant dix-sept ans le fit respecter. Elle ne fut pas très heureuse, mais ses devoirs, ses amis, ses enfants l'attachèrent assez à la vie, pour qu'elle la quittât avec regret.
Trois filles, dont les aînées avaient, l'une seize ans, l'autre quatorze, furent un terrible héritage et une lourde charge pour un père faible et vain. Mais elle avait une amie, femme sensée et respectable, qui s'était décidée, par attachement pour elle, à habiter tout près, au village de Kellynch. Lady Elliot se reposa sur elle pour maintenir les bons principes qu'elle avait tâché de donner à ses filles.
Cette amie n'épousa pas Sir Walter, quoique leur connaissance eût pu le faire supposer.
Treize années s'étaient écoulées depuis la mort de lady Elliot, et ils restaient proches voisins et amis intimes, mais rien de plus.
Il n'est pas étonnant que lady Russel n'eût pas songé à un second mariage; car elle possédait une belle fortune, était d'un âge mûr, et d'un caractère sérieux, mais le célibat de Sir Walter s'explique moins facilement.
La vérité est qu'il avait essuyé plusieurs refus à des demandes en mariage très déraisonnables. Dès lors, il se posa comme un bon père qui se dévoue pour ses filles. En réalité, pour l'aînée seule, il était disposé à faire quelque chose, mais à condition de ne pas se gêner. Élisabeth, à seize ans, avait succédé à tous les droits et à la considération de sa mère.
Elle était fort belle et ressemblait à son père, sur qui elle avait une grande influence; aussi avaient-ils toujours été d'accord. Les deux autres filles de Sir Walter étaient, à son avis, d'une valeur inférieure.
Marie avait acquis une légère importance en devenant Mme Musgrove; mais Anna, avec une distinction d'esprit et une douceur de caractère que toute personne intelligente savait apprécier, n'était rien pour son père, ni pour sa sœur.
On ne faisait aucun cas de ce qu'elle disait, et elle devait toujours s'effacer; enfin elle n'était qu'Anna.
Lady Russel aimait ses sœurs, mais dans Anna seulement elle voyait revivre son amie.
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